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ASSOCIATION DES ANCIENS ELEVES DE L’INSTITUT PASTEUR

Visioconférence du 20 novembre 2014

 

Insectes, changements planétaires et maladies à transmission vectorielle

Gérard Duvallet,

Professeur émérite à l’Université Paul Valéry-Montpellier 3 Chercheur dans l’UMR 5175 - Centre d’Écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE) Président honoraire de la Société Française de Parasitologie

Certains arthropodes (insectes et acariens) représentent un danger pour la santé, parce qu’ils sont simplement transporteurs de pathogènes (virus, bactéries ou parasites) ; c’est le cas, par exemple des mouches ou des cafards. D’autres, que l’on dit hématophages, nous piquent pour se nourrir de sang (moustiques, phlébotomes, stomoxes, tiques, etc.). Ils peuvent alors devenir de terribles nuisances (pullulations de moustiques, par exemple), mais, en plus de cette prédation sanguine, ils peuvent être aussi vecteurs biologiques ou mécaniques d’agents pathogènes. Les maladies induites sont connues essentiellement dans les zones intertropicales, mais certaines d’entre elles ont déjà fait des incursions – parfois anciennes - dans les régions tempérées (paludisme, arboviroses, fièvre catarrhale du mouton). L’impact des changements globaux sur la biodiversité commence à être évalué. Des modifications dans la distribution et/ou le comportement de nombreuses espèces d’insectes sont observées par les biologistes. Et ces derniers tentent d’analyser la part du réchauffement climatique actuel et celle des actions plus directes des humains dans ces modifications. On peut supposer en effet que le réchauffement climatique aura des répercussions sur la distribution latitudinale et altitudinale des vecteurs, mais aussi sur leurs périodes d’activité au cours de l’année, leur longévité et leur densité, et aussi sur la durée d’incubation des agents pathogènes. Le rôle particulier des actions des humains (changements de pratiques : transports, pollutions, pesticides, déprise agricole, etc.) sur les populations d’arthropodes vecteurs potentiels de pathogènes est également pris en compte. Des pistes de recherche sont ouvertes pour étudier comment l’homme en général et les politiques publiques, en particulier, peuvent influer sur la biodiversité, avec des conséquences sérieuses possibles dans le domaine de la santé humaine et animale. Il est souhaitable que des moyens humains et financiers conséquents soient octroyés pour développer ces thématiques d’importance majeure et d’actualité pour les sociétés du Nord et du Sud. Mots-clés : Changements planétaires, maladies à transmission vectorielle, modifications du paysage, déforestation, moustiques, tiques, stomoxes.

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